Après plus de 100 jours de manifestations en Iran, la mobilisation ne faiblit pas et la répression non plus. Un rapport d’une ONG iranienne publié mercredi a identifié une centaine de personnes menacées de la peine capitale.
Plus de trois mois après leur début, les manifestations continuent en Iran et le pays se retrouve coupé du monde. A ce jour, 476 manifestants y auraient déjà laissé leur vie.
Iran Human Rights, une ONG de défense des droits humains, tire la sonnette d’alarme. Selon elle, parmi les 20’000 personnes arrêtées, 100 risquent désormais la peine capitale sans être des criminels.
« Ces 100 personnes sont des gens ordinaires qui ont été arrêtés lors des manifestation. Certains sont très jeunes. Ils ont été torturés. Plus ces gens sont connus, plus le prix politique de leur exécution est élevé pour le gouvernement », explique mercredi dans le 19h30 de la RTS Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur de Iran Human Rights.
Visibiliser les victimes
La publication de listes et les actions de soutien permettent la visibilisation de ces personnes, dont la vie est en danger. Parmis ces 100 personnes, 13 ont en effet été condamnées à mort, dont un médecin, le docteur Hamid Gharahassanloo.
Des collègues suisses se sont donc mobilisés dans une vidéo. Le docteur Ali Basti, cardiologue qui a participé à cette vidéo de soutien, explique que son collègue a participé à une commémoration en l’honneur d’une jeune fille de 20 ans qui a été tuée le 21 septembre par six balles dans la tête et dans le cou.
« Le soir même, les forces de sécurité ont débarqué chez eux, les ont tabassés et les ont arrêtés. Sa peine a été fixée le 5 décembre. Le recours a confirmé la peine capitale », déplore le docteur Basti.
Début décembre, un jeune homme de 23 ans a été pendu en public. Malgré les condamnations de l’étranger, la répression continue, alourdie aujourd’hui par un climat de terreur.
World Opinions – RTS info