Lana Del Rey s’épanouit dans un registre pop intimiste inédit.. Vidéos

La chanteuse américaine Lana Del Rey publie un septième album intitulé « Chemtrails Over the Country Club ». Elle s’y épanouit dans un registre pop et romantique intimiste à mille lieues de son emphase habituelle.

Sur scène comme sur disque, Lana Del Rey a souvent privilégié les artifices et l’emphase. Aujourd’hui pourtant, la chanteuse toujours glamour a décidé de s’afficher sans fard au fil de « Chemtrails Over the Country Club ». Un septième album essentiellement porté par un piano, une guitare et sa voix de braise, ardente et claire, qui fait merveille.

Dans cette absence d’effets, la chanteuse californienne gagne en mystère et fragilité, hante littéralement ce répertoire qui charrie de vastes et inquiétantes étendues, un romantisme peiné, une étrangeté peu rassurante. Révélée voilà dix ans par le tube obsédant « Video Games », la diva dont le chant évanescent et la pop éthérée ont longtemps manqué de caractère semble depuis quelque temps enfin sortir du cocon où elle ronronnait et forçait son sentimentalisme sur des chansons trop maniérées

>> A voir, le clip de « Chemtrails Over The Country Club »:

Epanouie dans un décorum sobre inédit

« Chemtrails Over the Country Club » diffuse ainsi un spleen gracieux et comporte quelques moments suspendus, à l’image de « Not All Who Wander Are Lost », « Yosemite » et « For Free », une reprise pleine de délicatesse de son inspirante modèle Joni Mitchell. L’album confirme les bonnes dispositions de l’artiste entrevues il y a trois ans sur « Norman fucking Rockwell ! », coproduit déjà par un Jack Antonoff qui parvient à sublimer la mélancolie désenchantée de Lana Del Rey. Entre ses deux nouvelles balises dans sa carrière, Elizabeth Woolridge Grant de son vrai nom a également mis en musique un recueil de poèmes personnels aux beautés arides intitulé « Violet Bent Backwards Over the Grass » et promet encore un nouvel album avant la fin de l’année.

>> A voir, le clip de  « White Dress »:

Comme si la superficialité initiale de l’auteure, qui aimait jouer sur son image de pin-up, se métamorphosait peu à peu dans la répétition des efforts enregistrés à pas feutrés. Epanouie dans un décorum sobre inédit, Lana Del Rey n’en perd pas pour autant les atmosphères sépia et la nostalgie hollywoodienne qu’ont toujours charriées ses compositions. Pourvu qu’elle parvienne désormais à prolonger longtemps ce moment de grâce.

Par Olivier Horner – RTS Culture

Lana Del Rey, « Chemtrails Over the Country Club » (Polydor/Universal).

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