Amazon et Google n’arrivent pas à percer dans l’industrie du jeu vidéo

Les revers s’accumulent pour Amazon et Google dans le marché du jeu vidéo. L’argent investi ne suffit pas à faire vendre les jeux et Google vient même de fermer son studio de développement.

Le jeu vidéo est une industrie florissante, avec un marché estimé à 145 milliards de francs. Mais les deux géants viennent de s’y casser les dents.

Google avait créé son studio Stadia Games en 2019. Deux ans plus tard, pas l’ombre d’un jeu, mais une fermeture. « Créer des jeux de la meilleure qualité à partir de rien nécessite beaucoup d’années et des investissements significatifs. Et les coûts montent de façon exponentielle », a déclaré le groupe californien dans un communiqué.

Quelque 150 développeurs seront réaffectés en interne à d’autres projets, mais certains jeux pourraient tout de même voir le jour.

Les déconvenues s’enchaînent

Selon Bloomberg, Amazon Games Studios aurait à sa disposition 500 millions par an. Mais entre critiques désastreuses, jeux annulés et changement de scénario après des accusations de racisme, les échecs se succèdent.

Et Bloomberg enfonce le clou: le management interne du studio ferait la part belle au sexisme et sa direction flirterait avec l’amateurisme.

Pourtant, le nouveau PDG d’Amazon, Andy Jassy, vient d’affirmer son attachement à la création de jeux, même s’il reconnaît « les défis difficiles auxquels l’équipe a été confrontée ».

Des exclusivités pour appâter le client

Mais que cherchent ces deux géants d’internet en investissant dans le jeu vidéo? Ils souhaitent en premier lieu créer leurs propres exclusivités afin d’augmenter la popularité de leurs plateformes de jeu, pour vendre des abonnements (Stadia chez Google, Luna pour Amazon). Ils tentent aussi de supprimer les intermédiaires, mais également de récupérer les données des utilisateurs.

Mais les deux mastodontes ont vu trop grand, trop vite. Le public n’a pas répondu présent. Le savoir-faire des créateurs de jeux est un mélange entre art et artisanat.

« Ces échecs rectifient le marché. Le jeu vidéo est une industrie, mais aussi un savoir-faire. C’est un métier particulier, très artistique », explique Marie Rumignani, de l’académie du journalisme et des médias de l’Université de Neuchâtel, vendredi dans La Matinale.

Une bulle spéculative

« On vend le jeu vidéo comme une nouvelle plateforme pour les marques, mais on oublie le fondamental: c’est un équilibre très particulier entre l’art et le divertissement. Cela ramène une certaine réalité par rapport à cette bulle spéculative qui se construit autour du jeu vidéo et de l’e-sport », ajoute Marie Rumignani.

Google n’abandonne toutefois pas le secteur. Malgré l’échec de Stadia, son logiciel de jeu en streaming, le service reste pour l’instant actif.

De son côté, Amazon peut se consoler en sachant que l’entreprise possède toujours Twitch, la plus importante plateforme de diffusion de jeux vidéo en ligne. Une société achetée un milliard de dollars en 2014.

Par Pascal Wassmer – RTS info

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