En France, les maires écologistes fraîchement élus font couler beaucoup d’encre. A Lyon, Grégory Doucet a qualifié le Tour de France de « machiste et polluant » alors que le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic, a lui aussi semé le trouble en s’en prenant aux sapins de Noël.
« Nous ne mettrons pas d’arbres morts sur les places de la ville », a déclaré jeudi en conférence de presse le nouveau maire écologiste de Bordeaux. « Cela ne correspond pas à notre conception de la végétalisation de la ville », a-t-il justifié.
A Bordeaux, les arguments écologiques sont en cohérence avec l’état d’urgence climatique décrété par la ville. Les sapins de Noël sont d’ailleurs souvent importés, rappellent les Verts, qui veulent introduire une Charte des droits de l’arbre. Grands vainqueurs des dernières élections municipales, les écologistes français sont accusés de s’en prendre à la magie de Noël.
La Grande Boucle attaquée
Quelques jours avant ces déclarations polémiques, le maire de Lyon Grégory Doucet s’en est pris à une autre tradition, celle du Tour de France.
La ville accueille l’arrivée de la Grande Boucle ce week-end. Bien qu’il soit un ardent défenseur du vélo, comme ses collègues écologistes, Grégory Doucet estime que le Tour est machiste et polluant. Il est n’est pas ravi de l’accueillir et l’a dit franchement. Il aurait, dit-il, posé ses conditions, mais le parcours du Tour avait été arrêté avant son accession à la mairie.
Réalité du terrain
Les adversaires des écologistes n’ont pas manqué de s’emparer de ces affaires. De l’extrême droite au centre-gauche, on tire sur ces nouveaux élus rabats-joie. « Ils ont un rejet viscéral de tout ce qui fait notre pays, nos traditions, notre culture », s’insurge notamment Marine Le Pen.
Des réactions semblables fusent de tous les partis. Même la militante écologiste Isabelle Saporta, non encartée à Europe Ecologie Les Verts (EELV), tacle la communication basée sur ce qu’elle décrit comme « une idée à la con par jour ». « On voudrait nous faire passer pour des ayatollahs on ne s’y prendrait pas autrement », fulmine-telle.
Après la vague verte et les projets ambitieux sur le fond, les nouveaux élus se frottent donc à la réalité du terrain.
World Opinions News – agences