L’auteur de l’attentat déjoué du Thalys condamné à la perpétuité

Le tireur du Thalys a été condamné jeudi à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises spéciale de Paris pour l’attentat raté dans le train Amsterdam-Paris en 2015. Des passagers avaient déjoué l’attaque avant de maîtriser le tireur.

Le 21 août 2015, l’assaillant était monté à bord du train en gare de Bruxelles armé d’une kalachnikov, d’un pistolet et d’un cutter, et de 300 munitions. Il avait été maîtrisé par des passagers, dont deux soldats américains en vacances et en civil. Ils s’étaient jeté sur lui, évitant ainsi qu’il ne tue « aveuglement et indifféremment l’ensemble des passagers », a dit dans sa décision la cour, qui a suivi les réquisitions des avocats généraux.

A l’annonce du verdict, l’accusé, 31 ans, chemise à carreaux et cheveux noirs attachés en petit chignon, est resté droit dans le box, sans manifester d’émotion.

Des soldats américains visés

L’accusé aurait commis « un attentat aveugle » qui aurait été « particulièrement meurtrier » sans « un concours de circonstances particulièrement improbables » – des munitions défectueuses – et « le courage exceptionnel des passagers », a déclaré le président du tribunal.

Tout au long du procès, le tireur avait soutenu avoir reçu pour seule mission de son commanditaire de tuer les soldats américains et des membres de la Commission européenne, qui seraient présents à bord du train selon le commanditaire.

La cour a rappelé que les Américains ne portaient « aucun signe distinctif » et que l’assaillant était monté dans le train muni « d’un véritable arsenal », « susceptible de faire de multiples victimes ». Son but était bien de tuer « aveuglement et indifféremment » les quelques 200 passagers du train, a affirmé le président.

Trois autres condamnations

Trois hommes accusés d’avoir aidé le tireur et son commanditaire, également coordinateur des attentats du 13 Novembre 2015 en France, ont eux été condamnés à des peines allant de sept à 27 ans de prison.

Le président a aussi rappelé que l’attaque ratée s’était inscrite « dans une véritable campagne d’attentats de masse qui trouve son apogée » dans les attentats du 13 Novembre à Paris et en mars 2016 à Bruxelles.

Avant que la cour ne se retire pour délibérer jeudi matin, l’accusé s’était longuement excusé auprès des victimes. « Je suis désolé du fond du coeur », avait-il dit la voix étranglée par les sanglots.

World Opinions News – ats/jfe