A l’OTAN, l’administration Biden rassure ses alliés européens

La première réunion de l’Alliance depuis l’élection du nouveau président américain a inauguré la « nouvelle relation » tant désirée à Bruxelles et a gommé d’un coup quatre années de tensions inédites entretenues par Donald Trump.

Ils voulaient l’entendre, et il les a rassurés : Antony Blinken, le nouveau secrétaire d’Etat américain, a déclaré à ses alliés européens qu’il voulait « reconstruire » l’OTAN avec eux, mardi 23 janvier, au premier jour d’une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Alliance. C’est un engagement « inébranlable », a-t-il précisé, avant de souscrire à des conclusions évoquant « le lien transatlantique qui unit durablement l’Europe et l’Amérique du Nord, et dont l’OTAN est l’ancrage ». Ce texte évoque encore unpartenariat transatlantique qui « demeure la pierre angulaire de notre défense collective, le pivot de notre cohésion politique, et un pilier essentiel de l’ordre international fondé sur des règles ».

Cette première réunion inaugurant la « nouvelle relation », tant désirée à Bruxelles, a gommé d’un coup quatre années de tensions inédites au cours desquelles Donald Trump avait fait trembler l’organisation sur ses bases. La discussion n’avait pas d’autre but, en réalité, car elle n’a livré aucun résultat. Mais, pour les Européens, l’important était de célébrer dignement des retrouvailles tandis que, pour la nouvelle administration démocrate, il s’agissait de restaurer clairement les relations avec les alliés des Etats-Unis.

Comme le précise la version provisoire de la vision stratégique américaine – dans laquelle Washington « réaffirme l’importance » de l’OTAN, s’engage à y « investir » et à la « moderniser » –, ces alliés « sont une formidable source de force et un atout pour l’Amérique, parce qu’ils l’aident à assumer les responsabilités nécessaires afin de garder notre nation en sécurité et notre population prospère ». Cette conviction, M. Blinken l’a répétée lors d’une conversation avec Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Alliance, mardi.

Les Etats-Unis misent sur l’expérience transatlantique accumulée par le président et son secrétaire d’Etat, ainsi que sur des garanties – comme le soutien réaffirmé par M. Biden au fondement de l’OTAN, l’article 5 de la charte qui oblige à se porter au secours d’un membre attaqué – pour tourner la page Trump..

Par Jacques Follorou, Jean-Pierre Stroobants – Le Monde

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